La banalisation des propos racistes serait-elle en voie d’extension ? Le net serait-il cette sorte de nouveau défouloir de haine? Le projet suivant s'attaque sans filtre et censure àce sujet contreversé. Être sur Internet, c’est être visible et anonyme à la fois, hors de portée de certaines juridictions. L'inhumanité en un clic est extrêmement courante. Plus l’individu cumule des « handicaps » (couleur de peau, genre, orientation sexuelle, religion, handicap etc) plus il est vulnérable d’être exposée aux insultes. Même si l’évidence est là, peu d’études permettent de prouver explicitement que les femmes noires recevront plus d’insultes au cours de leur vie qu’une femme blanche. L’interdiction des statistiques ethniques en France joue encore peut-être sur ces résultats. C’est en partie pour cela que j’ai décidé de mettre en lumière cette oppression non chiffrée et peu connue en France.
Dans un projet artistique d’installation interactive, j’ai souhaité mettre en lumière la libération de la parole raciste et sexiste sur les réseaux sociaux et la révélation de toute une société au mental raciste « inconscient » (ou pas ?) qui « règne » dans notre monde moderne et connecté. Google, moteur de recherche mondialement connus et considérés comme référence et média de « neutralité », est une preuve parmi tant d’autres, mais mondialement connu et qui met en lumière via ses algorithmes de réponses de recherches, les stéréotypes racistes ancré dans notre société.
Parution à la radio : Radio Zinzine d'Aix
Parution dans le journal : La Provence
CONSTRUCTION DE LA TABLE TACTILE
(Planche, vitre, fils électriques, ventilateurs etc)
Date: | 15.12.2016 & 4.05.2017 |
Client: | Le patio du Bois de l'Aune |
Catégorie: | Exposition, Art & Programmation |
Un vidéo projecteur accompagné d'un code processing (java) de détection d'objet et une webcam sont situés à l'intérieur de la table.
Voici des exemples de tweets que la table tactile affichait à l'écran quand l'utilisateur touchait les cheveux crépus.
Le but de cette table tactile est de présenter une interface où l'utilisateur voit à l'écran de la table tactile une grande masse de cheveux crépus féminin numérique en 3D réaliste. S'il touche l'écran, le cheveu crépu se lisse et dévoile dans une fenêtre juste à côté de l'étendu de cheveux crépus, une liste de tweets racistes et misogynes du Twitter Français qui s'affiche en temps réel. Les cheveux crépus qui se lissent permet l'apparation de ces tweets. Plus on les touchent, plus ils se lissent. C'est le symbole des injonctions faites aux femmes noires et les normes de beauté occidentales (cheveux lisses et aussi peau claire) et le fait que les cheveux crépus sont sans cesse source d'une curiosité pronnoncée : "je peux toucher ?"
Ce design original et numérique est centré sur la thématique de l'installation interactive et sur le racisme décomplexé sur les réseaux sociaux.